Commerce

L’activité commerciale à Monatélé se développe principalement à travers la vente des matières premières et des produits manufacturés qui s’interfèrent à deux niveaux :
Dans les villages :
  • L’activité est essentiellement agricole, l’agriculture étant la principale source de revenus. Les produits agricoles sont acheminés avec difficultés vers le centre urbain et d’autres localités comme Yaoundé, Baffia, Sa’a, et Obala.
  • On observe à l’échelle embryonnaire le développement d’échoppes et d’épiceries, tenues par des autochtones ou des allogènes.
  • Le commerce est régi par le ravitaillement des marchés locaux continus et des jours de marché périodique, généralement le vendredi au centre-ville.
Dans le milieu urbain :
  • L’activité est organisée par divers corps de métiers : boutiquiers, quincailleries, débits de boissons, vendeurs ambulants, revendeuses, call-boxeurs, discothécaires, restaurateurs, etc.
  • La pêche et l’extraction du sable dans la Sanaga sont également des secteurs porteurs du commerce.
Les populations de la Commune de Monatélé entretiennent des rapports commerciaux d’une part entre elles, et d’autre part avec d’autres localités du pays, notamment avec la capitale, pour laquelle le département de la Lékié a le privilège d’être le grenier vivrier.
Problèmes rencontrés :
  • La commercialisation des produits vivriers et maraîchers est confrontée à des problèmes de clientèle et de transport. La production est abondante mais le réseau routier mal entretenu rend l’accès difficile, entraînant des pertes considérables. La clientèle est principalement constituée des "Bayam selam" et la population urbaine, et est instable.
  • La vente des produits manufacturés se fait dans les boutiques urbaines, souvent en matériaux semi-définis, avec une offre principalement de grande consommation. La commune manque de maisons de vente en gros, de supermarchés, et de magasins de prêt-à-porter.
  • Dans les villages, les petites échoppes offrent des produits de première nécessité comme du savon, des allumettes, des harengs, des cigarettes, et du pétrole. L’activité est dominée par les boissons gazeuses, la bière, et l’« arky », une boisson alcoolique locale.
Difficultés Rencontrées

Les activités commerciales rencontrent plusieurs difficultés en raison de :

  • L’insuffisance des moyens de transport ;
  • Le faible niveau d’organisation des producteurs ;
  • La faible demande ;
  • L’insalubrité dans les marchés (absence de latrines, de bacs à ordures) ;
  • La faible sécurisation des biens et des personnes ;

Ces problèmes entraînent :

  • L’insécurité des opérateurs et des usagers ;
  • Des tracasseries policières ;
  • Une forte spéculation sur les produits ;
  • Un faible revenu ;
  • Des risques de prolifération des maladies et de perte des marchandises ;
  • La pollution de l’environnement ;
Plan Stratégique de Développement

Pour surmonter ces difficultés, les actions suivantes sont envisagées :

  • Assurer de manière compétitive la présence des produits camerounais sur les marchés et améliorer la qualité et la quantité des infrastructures de commerce, notamment :
  • Renforcer les capacités organisationnelles, managériales et de communication des organisations de producteurs ;
  • Construire des équipements de stockage dans la Commune ;
  • Aménager le marché communal et construire des magasins de stockage, des boutiques, et des comptoirs dans la Commune ;
  • Organiser des marchés périodiques hebdomadaires ;
  • Viabiliser et sécuriser les centres commerciaux ;

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